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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 00:05

 

Vue-generale-des-Moulins.jpg 

    La toponymie de la Provence est formée d'éléments d'origine diverses qui constituent des couches successives correspondant aux phases de son histoire. A la surface, une très mince pellicule de mots français dont le nombre tend évidemment à augmenter de jour en jour. Au dessous, la grande masse des termes appartenant au ayant appartenu à la langue provençale. Ils constituent la couche la plus importante et de loin la plus nombreuse. Au dessous encore, des noms d'origine latine. Plus bas enfin et en assez grand nombre, des noms dont la signification est inconnue et qui appartiennent vraissemblablement à la langue ou aux langues parlées dans le pays avant l'arrivée des Romains.  

  

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L'Anglade : Du provençal "anglodo" : angle, coin de terre.

Le Bois Rout ou les Bois Routs : Le bois rompu, défriché (se reporter à mon article sur La Carraire des Bois Routs).

Le Bosquet : De "bosc" appelatif forestier en Languedoc et en Gascogne. Désigne un petit bois.

La Brégueirolle : "Brugayrolle" "Brugheyrolo". Variante de "bruga" : taillis de bruyères.

Le Cassivet : Serait un diminutif du provençal "cassiou" qui désigne un élevage de lapins de garenne. Le lapin de garenne vit généralement près des "clapiers" qui sont des amoncellements de cailloux et de pierres. Cassivet pourrait aussi dériver du provençal "cassiho" qui désigne la rocaille concassée, les débris provenant de la désagrégation des roches.

Les Clauses : De l'ancien occitan "claus" : clos, enclos, bercail, taillis de chêne. "Clausado" : étendue d'un quartier, d'une circonscription.

La Croix : Au Moyen-Age, une croix s'élevait dans ce quartier.

La Darboussière : Du provençal "darboussiero" ou "arboussiero" : bosquet d'arbousiers.

La Gardiole : Désigne une borne destinée à marquer une limite, un lieu de guet, une petite hauteur.

Le Lauron : Du provençal "lauroun". Source à fleur de terre ou jaillissant à la façon d'un puits artésien.

Meyas : Du provençal "mejan" : qui est entre-deux, dans ce cas, entre deux collines. Au quartier de Meyas, on a trouvé un habitat perché fortifié de l'âge du fer. Les archéologues ont également mis à jour une villa romaine avec son pressoir et de nombreux autres vestiges de l'époque romaine.

La Pouiraque : du provençal "pousa" qui siginifie : puiser et "raca" : verser, indique l'endroit où il fallait se baisser pour puiser de l'eau (lieu d'une source qui affleure le sol sans couler).

Terre blanche : Désigne la couleur de la pierre calcaire qui se délite au fil du temps.
Vallaury : Egalement écrit Vallauris, du latin "Vallis Aurea": la vallée de l'or, la belle vallée, la vallée fertile.

Les Vignarets : Dans les archives transianes on trouve "vignaresc". Désigne un lieu complanté en vignes.

 

Je vous parlerai d'autres toponymes transians dans un prochain article...

 

Place de la Mairie 

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commentaires

L
bravo nadine<br /> <br /> tu fais un travail exemplaire et tellement enrichissant !<br /> que du bonheur de revoir les photos des anciens, de la vie d'autrefois à trans.<br /> continue car ton public, même s'il ne t'écrit pas toujours pour te le dire, apprécie ton travail.<br /> toutes mes félicitations
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L
Cela me fait bien plaisir de constater ,qu'effectivement , le provençal(ou patois) parlé à TRANS du village de TRANS était bien : TRAN . L' inscription à l'entree du village ; TRANS DE PROUVENCO<br /> est une "injure " au parlé de nos anciens . Max.
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C
Mais quel travail! Une somme d'informations fort intéressantes et quand on songe à tout ce temps consacré à nous livrer tout ça! Mille mercis, bises, Christiane
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A
J'aime connaître l'étymologie des mots et des noms! Merci pour cette leçon!<br /> Gros bisous Nadine!
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V
c'est interressant, je ne pense jamais a l'origine des noms.. gros bisous Nadine. cathy
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